Interventions pour la prévention et la gestion de la tendinopathie patellaire chez les athlètes au cours de la saison : Une revue exploratoire

Kinesport
La tendinopathie est une affection dégénérative chronique, associée à des modifications de la matrice collagénique structurelle du tendon, à la présence de diverses cellules inflammatoires et à des symptômes cliniques de douleur et d'altération des performances fonctionnelles. La tendinopathie patellaire est fréquente chez les athlètes de sports de saut (basket-ball, volley-ball) qui s'entraînent beaucoup, ce qui les rend sensibles aux microtraumatismes répétés du tendon patellaire et augmente le risque de développement de la tendinopathie, on parle alors en général de genou du sauteur (« Jumper’s Knee » en anglais). Les données de prévalence suggèrent que jusqu'à 22 % des athlètes d'élite signalent une douleur du tendon patellaire au moins une fois au cours de leur carrière sportive, et que jusqu'à 50 % des joueurs de volley-ball et de basket-ball d'élite se voient diagnostiquer cette affection au cours de leur carrière.
Les symptômes de la tendinopathie patellaire comprennent une douleur persistante et un dysfonctionnement physique, en particulier lors de la mise en charge du tendon patellaire, entraînant une altération des performances sportives. Le diagnostic repose généralement sur la présence d'une douleur à l'insertion du tendon patellaire sous l'apex de la patella, provoquée par la palpation ou par des tests de charge tels que le test du squat en charge en plan déclive.
L’avis du pôle scientifique de Kinesport
Pastille verte
Cette scoping revue (revue exploratoire de la littérature) est un article à faible risque de biais, tous les critères méthodologiques majeurs sont respectés permettant de limiter et contrôler au mieux les biais dans leur étude.
Une pléthore de facteurs de risque spécifiques aux athlètes pratiquant les sports de saut ont été identifiés, notamment la réduction de la force et de la souplesse des muscles des membres inférieurs, l'altération du contrôle postural, le volume global d'entraînement, l'augmentation du poids corporel et la biomécanique de l'atterrissage du saut, comme les variations individuelles de la cinétique et de la cinématique de la hanche, du genou et de la cheville. Ces facteurs soulignent la vulnérabilité et la prédisposition spécifiques des athlètes à développer une tendinopathie patellaire. Dans les premiers stades de la tendinopathie patellaire, les athlètes peuvent souvent continuer à pratiquer leur sport. Toutefois, en cas de sollicitation continue et prolongée du tendon, les symptômes peuvent s'aggraver, la durée moyenne de l'affection pouvant atteindre 32 mois.
Bien que les interventions d'entraînement en résistance présentent les meilleures preuves d'efficacité parmi tous les traitements disponibles pour la tendinopathie patellaire, les estimations suggèrent qu'elles ne sont efficaces qu'à hauteur de 50 % pour améliorer les symptômes cliniques après trois à six mois. Cependant, des réductions à court terme de la douleur ont été bien documentées avec l'entraînement isométrique dont les effets hypoalgésiques ont été démontrés.
Le retrait des athlètes du sport et la décision de suivre une rééducation de manière isolée ne doivent pas être pris à la légère et la décision doit comporter l'examen des preuves des options d'intervention pour maintenir les athlètes dans le sport avec une analyse du rapport risque/bénéfice des conséquences requises. Le retrait des athlètes de compétition du sport est associé à des conséquences psychologiques négatives telles que la dépression, l'anxiété, la mauvaise humeur et une mauvaise estime de soi.
Les conséquences physiologiques peuvent inclure le désentrainement et la perte de la forme physique et des compétences spécifiques au sport, ce qui peut affecter l'emploi et les perspectives de carrière d'un athlète, entraînant des pertes financières. Compte tenu du poids de la tendinopathie patellaire dans les populations sportives, de sa durée souvent longue, et des incohérences dans les effets des modalités de traitement, des efforts doivent être faits pour vérifier la disponibilité de méthodes de prévention et de gestion de l'affection pendant la saison de compétition, afin d'éviter les conséquences délétères du retrait des athlètes du sport.

L'objectif de cette revue exploratoire de la littérature est d'évaluer les recherches actuelles sur l'utilisation des interventions de prévention et de gestion en cours de saison de la tendinopathie patellaire chez les athlètes. L'analyse exploratoire sera guidée par la réponse aux questions suivantes :
  1. Quelles interventions ont été rapportées pour la prévention et la gestion en cours de saison de la tendinopathie patellaire ?
  2. Quels sont les paramètres d'intervention et les mesures des résultats qui ont été utilisés dans les études publiées ?
  3. Quels résultats ont été rapportés pour les interventions de prévention et de gestion en cours de saison de la tendinopathie patellaire chez les athlètes ?

Méthode

Selon les critères PCoCo (Population, Concept, Contexte).

 Population

Critères d’inclusion
Athlètes de tout âge ayant reçu un diagnostic de tendinopathie patellaire, quelle qu'en soit la durée, ou athlètes ayant des tendons patellaires sains et présentant un risque de tendinopathie patellaire. Les participants inclus doivent être des athlètes concourant dans n'importe quel sport à n'importe quel niveau tels que récréatif, amateur, élite ou professionnel. Toute affection du tendon patellaire caractérisée par des symptômes communs de tendinopathie, en l'absence de rupture complète du tendon, a été prise en compte. Un diagnostic clinique basé sur des symptômes tels que la localisation de la douleur, la douleur à la palpation ou la mise en charge du tendon par des tests spécifiques de tendinopathie tels que le test de l'accroupissement en charge a été accepté pour l'inclusion.

Critères d’exclusion
Les études incluant des participants présentant d'autres blessures ou conditions médicales concomitantes ont été exclues. Les études qui ont fourni une intervention tout en retirant les athlètes de la participation sportive ont été exclues.

 Concept

Le concept d'intérêt est la prévention et les interventions de gestion en cours de saison pour la tendinopathie patellaire chez les athlètes, y compris tout type ou format d'intervention utilisant des modalités actives ou passives, de manière supervisée ou non. L'intervention peut être délivrée de manière isolée ou combinée à d'autres interventions.
Les interventions de rééducation telles que les protocoles d'entraînement en résistance, les injections ou les ondes de chocs (ESWT) ont été considérées comme des interventions de gestion en cours de saison si les athlètes ont continué à pratiquer leur sport tout en les recevant.

 Contexte

Le contexte pris en compte pour l'inclusion comprenait tout cadre de santé ou d'exercice dans lequel des interventions de prévention et de gestion intra-saison de la tendinopathie patellaire chez les athlètes ont été fournies. Cette revue exploratoire a pris en compte les modèles d'études expérimentales et quasi-expérimentales, y compris les RCT et les non-RCT. En outre, les études de cohorte prospectives et rétrospectives, les séries de cas et les rapports de cas ont été pris en compte.
Les études, revues ou rapports non publiés n'ont pas été pris en compte.

Résultats

 Caractéristiques des études inclues

La recherche documentaire a donné lieu à 5978 articles, réduits à 5629 après suppression des doublons, dont 29 répondaient aux critères d'inclusion, et qui ont été inclus dans la revue.
5 études ont examiné les effets des interventions de prévention basées sur l'exercice physique sur les athlètes à risque de tendinopathie patellaire, dont deux essais contrôlés randomisés (RCT), deux études de cohorte et une étude cas-témoin.
24 études ont examiné les effets de la prise en charge ou de la rééducation en cours de saison chez les athlètes souffrant de tendinopathie patellaire, dont 18 RCT, trois rapports de cas, une étude de cohorte, une série de cas et une analyse rétrospective. Sur ces 24 études, 22 ont utilisé une intervention basée sur l'exercice, une a utilisé les ondes de choc (ESWT), et une a utilisé le strapping et le taping patellaire. Les types d'interventions basées sur l'exercice comprenaient l'entraînement excentrique, l'ESWT, l'entraînement isométrique, l'entraînement par iso-inertiel, l'entraînement par restriction du flux sanguin (BFRT) et l'entraînement isotonique général. Le type d'entraînement le plus courant était l'entraînement excentrique, utilisé dans 9 études, les squats excentriques à une jambe étant l'exercice le plus courant, utilisé dans 7 études.
La taille des échantillons des études incluses allait de 1 à 209 et la durée de l'intervention allait d'une seule séance à trois ans, 12 semaines étant la durée d'intervention la plus courante, utilisée dans 13 études. Toutes les études ont inclus des athlètes de compétition dans leur population et n'ont pas retiré les athlètes du sport de compétition pendant la période d'intervention. Diverses catégories d'athlètes ont été décrites, notamment les athlètes récréatifs, d'élite, collégiaux, professionnels, ou le type de sport pratiqué, principalement le basket-ball, volley-ball, handball et football.
Sur les 29 études incluses, 24 ont évalué la douleur et/ou la fonction comme mesure principale de l'intervention, en utilisant des mesures telles que l'échelle visuelle analogique (EVA), le score VISA-P, et l'échelle d'évaluation numérique de la douleur (NRS-P).
Les autres critères d'évaluation comprenaient les propriétés du tendon évaluées par échographie, IRM ou électromyographie, l'incidence de la tendinopathie patellaire, les mesures de la force, les mesures de la puissance, la qualité de vie et la biomécanique.

 Résultats obtenus

Quatre des cinq études portant sur les effets des interventions préventives par l'exercice chez les athlètes souffrant de tendinopathie patellaire ont révélé une réduction de l'incidence de la tendinopathie après l'intervention (Kramer et al. 2009, Gual et al. 2016, Bittencourt et al. 2022, Mersmann et al. 2021). Une étude n'a pas trouvé d'incidence réduite, bien qu'elle ait trouvé un risque réduit de développer des anomalies du tendon patellaire à l'échographie (Fredberg et al. 2008).
La RCT utilisant l'ESWT de façon isolée chez les athlètes en saison n'a pas trouvé de bénéfice clinique de l'intervention par rapport au placebo (Zwerver et al. 2011)
2 RCTs ont combiné l'ESWT et l'entraînement excentrique chez des athlètes en compétition, les deux n'ont pas trouvé d'effet supplémentaire de l'ESWT par rapport à l'entraînement excentrique seul (Lee et al 2020, Thijs et al. 2017). 
  • Ces résultats suggèrent que l'ESWT n'est pas une option de gestion efficace pour les athlètes en saison qui continuent à participer à des compétitions sportives.

1 RCT a montré que l'utilisation d'un strapp patellaire permettait de soulager la douleur à court terme chez les athlètes de compétition souffrant de tendinopathie patellaire, ce qui suggère qu'il pourrait s'agir d'une option de gestion complémentaire utile pour réduire la douleur à court terme.
De manière significative, les 22 études portant sur une intervention basée sur l'exercice pour la gestion en cours de saison de la tendinopathie patellaire ont trouvé des résultats cliniques positifs en termes d'amélioration de la douleur et de la fonction, via 
  • L’exercice excentrique (Basas et al. 2018, Biernat et al. 2014, Cannell et al. 2001, Lee et al. 2020, Thijs et al. 2017, Visnes et al. 2005, Young et al. 2005)
  • L’exercice de type HSR (Ageergard 2021, Kongsgaard et al. 2009, Ruffino et al. 2021, Sprague et al. 2021)
  • L’exercice isométrique (Holden et al. 2020, Pietrosimone et al. 2020, Rio et al. 2015, 2017, Van Ark et al. 2016)
  • L’exercice isotonique (Vander Doelen et al. 2020, Bianco et al. 2019, Silva et al. 2015)
  • L’entrainement iso-inertiel Flywheel (Romero-rodriguez et al. 2011, Ruffino et al. 2021)
  • L’entrainement BFR (Cuddeford et al. 2020, Sata et al. 2005)
Parmi les exercices spécifiques utilisés plus d'une fois dans les études, citons les squats à une jambe, les squats, la presse, les legs extensions et les élévations de talon. Le nombre de séries d'exercices allait de 1 à 6, les répétitions de 4 à 30 et la fréquence d'exécution d'une seule séance à 7 jours par semaine, deux fois par jour.
Dans les études qui faisaient état de méthodes de progression des exercices, la méthode la plus courante consistait à augmenter progressivement la résistance de l'entraînement en fonction de la réponse à la douleur, généralement par de petites augmentations du poids externe. Le temps de repos le plus souvent signalé entre les séries d'entraînement était de 2 à 3 minutes, de nombreuses études ne mentionnant pas de temps de repos. L'adhésion à l'exercice a été mal rapportée dans toutes les études, 16 études n'ont pas rapporté le niveau d'adhésion à l'exercice, et sept études ont supervisé tous les exercices et n'ont donc pas rapporté l'adhésion.

Discussion

Malgré la rareté de la littérature sur les programmes de prévention de la tendinopathie patellaire, quatre études ont trouvé des effets positifs des interventions basées sur l'exercice pour réduire l'incidence de la tendinopathie patellaire chez les athlètes. Malgré ces résultats encourageants, d'autres RCTs de haute qualité et à grande échelle sont nécessaires pour confirmer l'effet prophylactique de l'exercice dans la réduction de l'incidence de la tendinopathie patellaire, car une seule de ces études était une RCT, qui a trouvé un avantage de l'entraînement iso-inertiel avec Flywheel dans la prévention de la tendinopathie patellaire chez les athlètes (Gual et al, 2016).
Malgré la pratique courante consistant à retirer les athlètes de l'entraînement sportif et de la compétition pendant la rééducation de la tendinopathie patellaire, les résultats de cette revue suggèrent que cette pratique peut être injustifiée et peut-être même contre-productive pour les athlètes en compétition, compte tenu des conséquences du retrait du sport.
Sur les 24 études qui ont utilisé une intervention de gestion pendant la saison tout en maintenant les athlètes dans la pratique du sport, 22 ont utilisé une approche basée sur l'exercice. S'il n'est pas surprenant que la plupart des interventions soient basées sur l'exercice étant donné que l'exercice est l'intervention thérapeutique la plus recommandée pour la tendinopathie patellaire, le manque d'autres interventions étudiées pourrait être considéré comme surprenant. Malgré des preuves contradictoires de son efficacité pour la tendinopathie patellaire par rapport à d'autres tendinopathies des membres inférieurs, l'ESWT est une option de traitement couramment utilisée, en particulier chez les athlètes de compétition. Cependant, les résultats de cette revue suggèrent que l'ESWT n'offre aucun avantage par rapport à l'entraînement par résistance excentrique lors de la gestion en saison des athlètes, ce qui suggère qu'il ne devrait pas être recommandé en saison et ne devrait être considéré que comme un complément à l'exercice. Récemment, il a également été suggéré que l'ESWT présente peu d'avantages pour toute population souffrant de tendinopathie patellaire, et pas seulement pour les athlètes de compétition soumis à des charges d'entraînement élevées. Les auteurs ont constaté que le strapping et le taping patellaire offraient une réduction de la douleur à court terme chez les athlètes en compétition, ce qui suggère qu'il pourrait s'agir d'un traitement d'appoint approprié aux exercices de résistance, en particulier pour la gestion de la douleur à court terme pendant l'entraînement et la compétition.
L'une des conclusions importantes de cette revue exploratoire est que, malgré l'utilisation de différents types d'exercices et de paramètres de prescription dans les études, toutes les interventions d'exercices ont permis d'obtenir une amélioration clinique de la tendinopathie patellaire chez les athlètes tout en maintenant leur participation sportive. Toutes les interventions en matière d'exercice consistaient en un entraînement en résistance progressif sous différentes formes, ce qui suggère que le type d'entraînement en résistance est moins important, à condition qu'il soit correctement chargé et progressif pour stimuler des adaptations positives. Les 4/5 études de prévention utilisant des exercices de résistance à charge progressive ont trouvé qu'ils avaient un effet prophylactique, tandis que l'étude utilisant une intervention d'exercice sans charge n'a trouvé aucun avantage. Les types d'exercices de résistance tels que les exercices excentriques, isotoniques, isométriques, HSR, BFR et l'entraînement par iso-inertiel ont tous montré un bénéfice clinique chez les athlètes lorsqu'ils étaient utilisés pendant la saison de compétition. Cependant, bien que toutes ces options soient potentiellement réalisables et efficaces pour la tendinopathie patellaire en saison, il existe une hiérarchie claire en termes de quantité de preuves derrière chaque méthode à l'heure actuelle, en raison du nombre global de RCTs suffisamment puissants qui ont été menées. Comme on l'a également constaté dans des revues systématiques récentes, il semble que la quantité de preuves provenant des RCTs soit actuellement plus importante pour l'entraînement excentrique, suivi du HSR, et de l'entraînement isométrique.
Les données préliminaires suggèrent que l'entraînement par iso-inertiel Flywheel et l’entrainement avec restriction sanguine (BFR) peuvent également être réalisables et entraîner des avantages cliniques pendant la gestion en cours de saison, mais d'autres RCTs à grande échelle sont nécessaires pour déterminer leur véritable efficacité en raison de la rareté des recherches actuelles.
Bien que le renforcement local de la musculature du genou soit une méthode éprouvée pour traiter la tendinopathie patellaire, il est important que les cliniciens tiennent également compte des facteurs non locaux, tels que la force de la chaîne cinétique, la faiblesse des muscles de la hanche et l'amplitude des mouvements de la cheville. Une seule étude dans cette revue avait une intervention axée sur le renforcement des muscles de la hanche, qui s'est avérée avoir des résultats cliniques positifs bien qu'elle n'incluait pas l'exercice excentrique recommandé axé sur le genou (Silva et al. 2015).
Aucune des études incluses ne mettait l'accent, de manière primaire ou secondaire, sur l'éducation dans le cadre de son intervention, ce qui est préoccupant car l'éducation dans le cadre de la réadaptation des tendinopathies est un élément d'intervention clinique couramment recommandé (Alghamdi et al. 2021, Mellor et al. 2018, Nunez-Martinez et al. 2021, Sancho et al. 2019, VIncenzino et al. 2015). Par exemple, une enquête récente a révélé que 80 % des kinésithérapeutes mettent systématiquement en œuvre une éducation du patient dans leurs interventions de rééducation de la tendinopathie patellaire (Mendonca et al. 2020).

 Limites

Cette revue exploratoire n'est pas sans limites. L'analyse a inclue une gamme de conceptions d'études allant des RCTs aux études de cas, il y a donc une grande hétérogénéité dans les interventions et les résultats de toutes les études. Les résultats doivent donc être interprétés avec prudence. Cependant, la détermination de l'efficacité des interventions par des techniques de méta-analyse n'était pas l'objectif de l'examen, les objectifs étant de comprendre quelles interventions et quels résultats ont été trouvés pour la prévention et la gestion en saison de la tendinopathie patellaire chez les athlètes.
Seules les études disponibles en langue anglaise ont été incluses, ce qui peut introduire un biais linguistique. Bien que tous les modèles de recherche primaire aient été pris en compte pour l'inclusion, cette revue n'a pas pris en considération les articles de synthèse ou les directives de pratique clinique, qui auraient pu inclure des informations détaillées sur les interventions de prévention et de gestion en cours de saison.

Conclusion

  • L’entrainement en résistance progressif peut être une méthode prophylactique potentielle, qui peut être recommandée aux athlètes à risque tels que ceux qui pratiquent des sports de saut.
  • Il existe une quantité importante d'études suggérant que les interventions d'entraînement en résistance sont bénéfiques pour gérer la tendinopathie patellaire pendant la saison de compétition, sans qu'il soit nécessaire de retirer les athlètes du sport, annulant ainsi les conséquences délétères associées.
  • Il n'existe actuellement aucune preuve suggérant que les ondes de chocs (ESWT) offrent un avantage supplémentaire par rapport à l'entraînement en résistance, chez les athlètes de compétition. Elles devront être seulement considérées comme un complément possible à l'entraînement en résistance.
  • Les interventions de strapping et de taping patellaire peuvent offrir un soulagement de la douleur à court terme pendant l'entraînement et la compétition.
  • De futures revues systématiques et méta-analyses sont nécessaires pour déterminer l'efficacité clinique des interventions incluses dans cette revue, afin de permettre des recommandations cliniques définitives.

L'article

Burton I. Interventions for prevention and in-season management of patellar tendinopathy in athletes: A scoping review. Phys Ther Sport. 2022 Mar 7;55:80-89. doi: 10.1016/j.ptsp.2022.03.002.