Comment accéder à cet article ?
Big Decision : The role of graft selection in ACL surgery : Volker MUSAHL (Pittsburgh, USA)
La voix du joueur : Zlatan Ibrahimovic
Brain power for the ACL patient : Dustin GROOMS (USA)
Comment on mesure le cerveau après une ACLR ?
La voix du joueur : Hector Bellerin.
More risks, more reward for female athletes after ACL injury ? Nicole SURDYKA (USA)
Physio, S&C coach, DIrector of Rehab @ OL Reign + ancienne joueuse de football de haut niveau.
Toutes ces différences impactent directement le taux de RTS : Lorsque les athlètes femmes ont un programme de préparation physique, elles ont des meilleurs taux de RTS après LCAR : 78.8% vs 57.8% chez celles qui ne peuvent suivre un programme de préparation physique. Et si finalement toutes ces différences pouvaient se transformer en bénéfice à long terme pour la joueuse blessée ? Comme le dis Amy Arundale « an ACL injury is an opportunity ». Une nouvelle opportunité pour apprendre sur son corps, apprendre l’importance de la récupération, nutrition, psychologie, augmenter la motivation, et surtout le temps passé dans les salles de gym, le suivi avec des programmes de préparation physique annualisé, etc…
Les programmes de prévention des blessures fonctionnent, mais ils fonctionnent seulement si on les effectue ! Les femmes ont 2-3 fois plus de risque de se blesser au LCA que les hommes. 25% des jeunes athlètes femmes vont récidiver après une première blessure au LCA. Que peut-on faire ? La recherche s’intéresse aux hormones / angle Q / laxité articulaire / dominance du quadriceps / génétique / première blessure au même endroit.
Les croyances répandues sont que les athlètes féminines sont plus fragiles, et qu’elles ne sont pas capable de gérer la demande sportive. Intéressons-nous aujourd’hui à un autre point de vue :
- Normes sociétales/ culturelles : quelles demandes sont placées sur les personnes depuis l’enfance en fonction de leur genre assigné ?
- Est-ce que l’entrainement des athlètes engagés dans le sport féminin est le même que dans le sport masculin ?
- Quel investissement financier est mis dans le sport féminin par rapport au sport masculin ?
- Pour rappel, la première coupe du monde de football masculin a eu lieu en 1930, alors que la première coupe du monde féminine de football a eu lieu en 1991 ! Les mêmes inégalités ont eu lieu tout au long de l’histoire dans le sport d’une manière générale.
- On retrouve malheureusement des différences de genre dans les programmes d’entrainement, et ce pour différentes raisons :
- La perception de l’athlète féminin « je ne veux pas être hypertrophiée » / honte / embarras. Une étude de 2017 montre que les femmes ne font pas autant de musculation que les hommes dans les salles de musculation publiques, et elles choisissent en général les machines de cardio.
- Les biais des coaches : comment poussons-nous les athlètes de sport féminin à s’entrainer dur ?
- Le manque de chance/d’exposition : les femmes ont moins de chance d’être exposées à un programme complet (annuel) de préparation physique / moins de 34% des athlètes féminins avaient un programme planifié de préparation physique avant leur première blessure au LCA, et 12% seulement performaient des programmes de prévention des blessures.
- La recherche est plus développée dans le sport masculin.
- Salaires plus faibles : beaucoup d’athlètes dans le soccer professionnel américain n’ont pas de véritable off season pour se préparer car elles font le choix de partir jouer dans le championnat australien pendant cette période.
- Manque de staffs
- Manque de professionnalisation
Toutes ces différences impactent directement le taux de RTS : Lorsque les athlètes femmes ont un programme de préparation physique, elles ont des meilleurs taux de RTS après LCAR : 78.8% vs 57.8% chez celles qui ne peuvent suivre un programme de préparation physique. Et si finalement toutes ces différences pouvaient se transformer en bénéfice à long terme pour la joueuse blessée ? Comme le dis Amy Arundale « an ACL injury is an opportunity ». Une nouvelle opportunité pour apprendre sur son corps, apprendre l’importance de la récupération, nutrition, psychologie, augmenter la motivation, et surtout le temps passé dans les salles de gym, le suivi avec des programmes de préparation physique annualisé, etc…