Une scoping review de la littérature publiée récemment dans the O. Journal of Sport Medicine par l'équipe du Centre Orthopedique Santy, FIFA Medical Center of Excellence, de l'Hôpital Privé Jean Mermoz et du Groupe Ramsay-Generale, Lyon, France avait deux objectifs :
Avec l'autorisation des auteurs, on vous propose sa synthèse.
Cinq articles (22 cas) avec chondrolyse rapide au niveau du compartiment latéral aprés menisectomie partielle ont été identifiés et inclus à la scoping review. Les conditions d'apparitions sont les suivantes :
Il est intéressant de noter que dans cette étude, l’ensemble des athlètes professionnels (13/13) sont retournés à leur niveau de pratique antérieur.
- Réaliser une revue de la littérature pour déterminer les facteurs de risques potentiels et la pathogenèse de la chondrolyse rapide.
- Faire le point sur les résultats du traitement.
Avec l'autorisation des auteurs, on vous propose sa synthèse.
Cinq articles (22 cas) avec chondrolyse rapide au niveau du compartiment latéral aprés menisectomie partielle ont été identifiés et inclus à la scoping review. Les conditions d'apparitions sont les suivantes :
- Patients jeunes (moyenne de 25,6 ans).
- De sexe masculin (91% des cas).
- Pratiquent du sport à haute intensité (86,4% des cas).
- Apparition de la chondrolyse dans l'année suivant l’intervention.
Il est intéressant de noter que dans cette étude, l’ensemble des athlètes professionnels (13/13) sont retournés à leur niveau de pratique antérieur.
L'ensemble des auteurs des études incluses suggèrent que le principal facteur de risque causal était la surcharge mécanique focale du cartilage dans le compartiment latéral du genou.
Conclusion
- La chondrolyse rapide (RC) après menisectomie latérale partielle se produit généralement dans les 12 mois après l'intervention.
- Les facteurs de risques potentiels importants sont : le jeune âge, le sexe masculin, une intensité de pratique sportive importante, et des atteintes méniscales spécifiques (lésions radiales).
- La pathogenèse de la chondrolyse rapide semble être liée à la surcharge mécanique focale du cartilage.
- Le taux de retour au sport sur un suivi à court terme est important, mais pas d'études avec un suivi à long terme ne sont répertorié à ce jour.
- Cette étude est fondamentale pour les kinésithérapeutes entourant le sportif de haut niveau ou le sportif avec une intensité de pratique importante. Comme nous l’avons retranscrit au-préalable, le potentiel d’évolution défavorable d’une ménisectomie latérale partielle (PLM) est beaucoup plus important que celui d’une ménisectomie interne. En effet, l’existence de chondrolyse au niveau du compartiment médial n’est pas répertoriée.
- La prise en charge en kinésithérapie après PLM chez un sujet jeune, de sexe masculin, pratiquant un sport à haute intensité, devra donc être beaucoup plus prudente, en respectant les préconisations du chirurgien et les principes de réhabilitation.
- D’un point de vue pratique, et au regard de l’étiologie principale, c’est-à-dire la surcharge mécanique focale du cartilage dans le compartiment latéral du genou, il nous semble nécessaire de différer la reprise de la course après toute ménisectomie externe, pour ne pas aggraver cette dernière.
- Le risque de complication est la chondrolyse rapide qui est un processus irréversible, qui engendre des lésions définitives du cartilage chez le sujet jeune et sportif.
- Les auteurs font ressortir un élément très important dans les limitations de leur scoping review à savoir le manque de référence scientifique sur la chondrolyse rapide. Ils émettent l’hypothèse que ce manque de référence est peut-être le résultat d’une méconnaissance de cette pathologie, ce qui empêche peut-être de déterminer l’incidence réelle de la RC après PLM.
- Chaque kinésithérapeute, doit avoir conscience de l’existence de ce phénomène, qui est une catastrophe pour le jeune sportif, lors d’une prise en charge après PLM.