Les points clés:
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Peu de preuves d'une hypertrophie significative des tendons et aponévroses des ischio-jambiers après 10 semaines d'entraînement.
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Seule une légère augmentation du volume du tendon du semi-membraneux dans le groupe Nordic.
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Suggère que la durée ou les paramètres d'entraînement n'étaient pas optimaux pour stimuler des adaptations tendineuses.
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L'entraînement en extension de hanche a entraîné une augmentation du ratio volume musculaire/surface d'interface du biceps fémoral.
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Indique que le muscle BFlh a augmenté de volume de manière disproportionnée par rapport à son aponévrose proximale.
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Pourrait avoir des implications pour les contraintes tissulaires au niveau de la jonction muscle-tendon, site fréquent de blessure.
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Augmentations spécifiques de la CSA dans les portions moyennes du semitendineux et du BFlh.
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Suggère que les exercices ont stimulé des hypertrophies non uniformes le long de la longueur des muscles.
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Pourrait avoir des implications fonctionnelles, comme minimiser les changements d'inertie du segment de la cuisse.
Cette étude visait à examiner l'impact de 10 semaines d'entraînement avec les exercices Nordic et d'extension de la hanche sur la géométrie des muscles, des tendons libres et des aponévroses des ischio-jambiers.""
Ainsi, cette étude visait à combler ces lacunes en examinant l'impact de 10 semaines d'entraînement avec l'exercice Nordic ou l'exercice d'extension de la hanche sur la géométrie des muscles, tendons libres et aponévroses des ischio-jambiers.
Il s'agissait d'une étude randomisée contrôlée à trois groupes, menée auprès de 30 hommes physiquement actifs. Les participants ont été répartis de manière aléatoire dans l'un des trois groupes suivants :
Il s'agissait d'une étude randomisée contrôlée à trois groupes, menée auprès de 30 hommes physiquement actifs. Les participants ont été répartis de manière aléatoire dans l'un des trois groupes suivants :
- Groupe exercice Nordic (n=10)
- Groupe exercice d'extension de la hanche (n=10)
- Groupe contrôle (n=10)
Quels en sont les résultats ?
1. Adaptations géométriques du BFlh
2. Augmentation du ratio volume musculaire/surface d'interface du BFlh avec l'exercice d'extension de la hanche :
3. Adaptations régionales non uniformes de la CSA musculaire :
Ces résultats suggèrent que la période d'intervention de 10 semaines était peut-être insuffisante, soulignant la nécessité de programmes d'entraînement plus longs ou plus intenses pour stimuler des adaptations au niveau des tendons et des aponévroses."
En résumé
Bien que les exercices d'extension de la hanche et Nordic aient induit une hypertrophie significative des muscles ischio-jambiers, les adaptations des structures tendineuses et aponévrotiques semblent avoir été plus limitées sur cette période d'entraînement de 10 semaines.
En effet, l'étude n'a pas mis en évidence d'augmentation substantielle du volume des tendons libres ou des aponévroses des différents muscles ischio-jambiers, malgré les gains musculaires observés. Cela suggère que la durée ou les paramètres de l'entraînement n'étaient peut-être pas optimaux pour stimuler des adaptations géométriques au niveau des structures tendineuses.
Cependant, un résultat intéressant a été observé pour le muscle biceps fémoral long (BFlh) : l'exercice d'extension de la hanche a entraîné une augmentation disproportionnée du volume musculaire par rapport à la surface de son aponévrose proximale.
Cette adaptation spécifique pourrait avoir des implications importantes pour les contraintes tissulaires localisées au niveau de la jonction muscle-tendon du BFlh, qui est le site le plus fréquent des blessures aux ischio-jambiers. En effet, un muscle plus volumineux par rapport à son tendon d'attache pourrait augmenter les tensions dans cette zone vulnérable.
Enfin, les auteurs soulignent la nécessité d'études à plus long terme pour mieux comprendre les adaptations complètes du complexe muscle-tendon des ischio-jambiers en réponse à différents exercices d'entraînement. Des investigations sur des périodes plus longues permettraient sans doute de mieux cerner les adaptations tendineuses et aponévrotiques.
Bien que cette étude ait fourni des informations importantes sur les adaptations géométriques du complexe muscle-tendon des ischio-jambiers chez des individus sains, ses résultats ne permettent pas de tirer de conclusions directes sur les adaptations observées chez des populations présentant des lésions musculaires préexistantes de ces mêmes muscles.
En d'autres termes, les adaptations observées chez des participants sains suite à l'entraînement ne peuvent pas être directement extrapolées aux sportifs ou patients ayant déjà subi des blessures aux ischio-jambiers. Des études complémentaires seraient nécessaires pour examiner spécifiquement les réponses de ce groupe de population. C'est un point important à garder à l'esprit lorsqu'on interprète les résultats de cette étude, qui portait uniquement sur des participants sains. Les auteurs eux-mêmes soulignent la nécessité de recherches futures pour mieux comprendre les adaptations du complexe muscle-tendon chez les populations blessées.
L'article
Lazarczuk, S. L., Collings, T. J., Hams, A. H., Timmins, R. G., Shield, A. J., Barrett, R. S., & Bourne, M. N. (2024). Hamstring Muscle-Tendon Geometric Adaptations to Resistance Training Using the Hip Extension and Nordic Hamstring Exercises. Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports, 34, e14728. https://doi.org/10.1111/sms.14728