Réparer et (re)mettre en charge le coureur à pied : Interview avec Colin Griffin

Mar 22 / Colin GRIFFIN
Colin Griffin est un entraîneur spécialisé en renforcement et conditionnement à la clinique de chirurgie sportive, où il est responsable clinique de la réadaptation du pied et de la cheville. Il entraîne également un certain nombre d'athlètes irlandais et est professeur pour la formation des entraîneurs auprès d'Athletics Ireland. Il prépare actuellement un doctorat sur la rééducation des tendinopathies d'Achille et la biomécanique des membres inférieurs. Il est titulaire de diplômes de premier cycle de l'Université de Limerick et du Setanta College, et d'une maîtrise de l'Université College Dublin. Colin travaille à la clinique de chirurgie du sport depuis 2014, avant quoi il a mené une longue carrière dans le sport de haut niveau, où il a participé à deux reprises aux Jeux olympiques (2008 et 2012) et aux championnats du monde et d'Europe de marche de 50 km. Depuis qu'il s'est retiré du sport de compétition en 2014, il court pour maintenir sa forme physique, avec un record sur marathon en 2h23 (2019).

Colin à intégré l'équipe de speaker de nos nos webinars exclusifs à l'académie. Avec son autorisation, nous vous traduisons son dernier interview sur simplifaster. 

Questions réponses

Freelap USA : Le soléaire attire plus d'attention maintenant avec l'échographie et la recherche biomécanique. Alors que les changements morphologiques sont clairs avec les athlètes de fond, il y a moins d'informations quant aux sprinters dans la littérature scientifique. Comment l'entraînement en force du muscle soléaire peut-il aider les athlètes de vitesse et de puissance ? Des hypothèses ?

C.G  :
 Je pense qu'il est important de considérer l'anatomie et la physiologie du muscle soléaire. Il s'agit d'un muscle de grande force qui présente la plus grande aire de section transversale (Cross-sectional area) physiologique du complexe musculaire du mollet. Il est composé principalement de fibres oxydatives de type I permettant une grande capacité de travail. L'architecture du muscle soléaire et sa vitesse de raccourcissement lente sont adaptées pour minimiser le coût énergétique pendant la course. Avec des fascicules de courtes longueurs, il a une zone très étroite sur sa courbe force-longueur où la force est maximisée pendant la vitesse maximale et la course de fond. Les propriétés mécaniques du tendon vont également influencer les conditions de contraction du muscle.
Le rôle du soléaire dans le sprint semble être distinctement important pendant l'accélération. L'étude de modélisation de Lai en 2016 a montré qu'il y a plus de travail positif du fascicule musculaire généré par le soléaire dans les phases de contact initial pendant l'accélération. Cela peut être dû à la dorsiflexion active qui se produit avant le contact du pied pendant l'accélération précoce alors que le genou est plus fléchi, ce qui signifie que l'unité muscle-tendon du soléaire est mise en tension. Cette pré-tension facilite de plus grandes déformations des fascicules musculaires et des vitesses de raccourcissement, et donc plus d'énergie de tension élastique appliquée au tendon d'Achille avec un retour d'énergie amplifié. De plus, les temps de contact avec le sol sont plus élevés pendant la première phase d'accélération, ce qui laisse plus de temps aux fascicules du soléaire pour fonctionner dans leur région optimale force-longueur-vitesse afin de maximiser leur capacité de force.

Nous commençons à mieux comprendre le gear architectural musculaire dans les muscles pennés. En effet, lors de contractions musculaires à haute vitesse, les fascicules musculaires se torsionnent  ce qui provoque le "bulging" du ventre musculaire, et le muscle se raccourcit davantage que les fascicules musculaires. Cela pourrait également être important pour les athlètes de vitesse et de puissance afin de limiter le raccourcissement des fascicules pour maximiser la génération de force. Je suis également intéressé par l'exploration du rôle potentiel du tendon central qui traverse le compartiment antérieur dans les contractions explosives. Avec les athlètes, pour qui l'accélération ou les qualités explosives des membres inférieurs à partir de positions de flexion du genou sont importantes, je crois qu'il est utile de se concentrer sur l'optimisation de la force du soléaire et de cibler l'explosivité par des exercices avec une intensité maximale. Les exercices d'accélération avec traîneau à forte résistance peuvent avoir un rôle à jouer ici. Dans les sports de terrain, en plus de l'accélération, la force du soléaire est importante pour de nombreuses raisons. Il apporte une grande contribution au soutien vertical pendant la phase d'appui de la course et pendant les appuis latéraux. Il joue également un rôle important dans le contrôle des forces de cisaillement tibio-fémoral et dans le contrôle des moments de valgus et de rotation du genou lors de l'atterrissage. L'article de Dorn de 2012, qui a été largement cité, a montré que le soléaire travaille au plus proche de sa capacité de force maximale même lors des footings lents, par rapport aux autres muscles des membres inférieurs. L'entraînement de ses propriétés métaboliques ainsi que de sa capacité de force peut aider les joueurs de sports de terrain à devenir plus résistants à la fatigue en utilisant un pourcentage moins important de sa capacité de force musculaire lors de la course à faible intensité.
L'entraînement du soléaire en fonction de ses propriétés métaboliques et de sa capacité de force peut aider les joueurs sur le terrain à mieux résister à la fatigue. 
 Dr. Griffin
Même si le soléaire fait partie du triceps sural, son moment et son mode de recrutement peuvent différer de ceux des gastrocnémiens en fonction de la tâche à accomplir. Au début de la phase d'appui, il semble avoir une relation neuro-mécanique plus forte avec les muscles vastes du quadriceps qu'avec les gastrocnémiens. Il peut être donc pertinent de cibler le soléaire de manière isolée (en flexion du genou) en fonction des besoins de l'athlète et des exigences spécifiques de son sport.

Je testerais la capacité de force isométrique du soléaire en position de flexion du genou sur plateforme de force ainsi que la force maximale totale des fléchisseurs plantaires en position debout, jambe tendue. Cela donnerait une idée de la contribution du soléaire par rapport à force maximale totale des fléchisseurs plantaires et aiderait à orienter ma programmation. Nous viserions plus de deux fois le poids du corps comme une bonne mesure de la force maximale relative dans un test isométrique du mollet, assis sur une seule jambe.


Freelap USA : Les blessures au tendon d'Achille sont de plus en plus fréquentes dans la NFL, et de nombreux entraîneurs s'intéressent aux concepts d'entraînement en force musculaire qui sont pratiques et efficaces dans le temps. Avez-vous des idées sur l'entraînement excentrique pour cette population ?

C.G :
 Il existe de nombreux facteurs de risque intrinsèques et extrinsèques pour développer des blessures tendineuses qui peuvent nécessiter une approche plus individualisée pour chaque athlète. Un athlète qui a déjà souffert d'une blessure au mollet ou au tendon d'Achille est certainement plus à risque et a besoin d'un programme plus adapté. Une charge importante sur les mollets, quel que soit le type de contraction, semble favoriser une augmentation des propriétés mécaniques du tendon. La force élevée appliquée avec des contractions musculaires lentes et une sollicitation optimale du tendon fournit un signal mécanique fort aux cellules pour déclencher une réponse biochimique résultant en une amélioration des propriétés de la matrice tendineuse. Les exercices isométriques avec charge lourdes ou les exercices excentriques supramaximaux sont les plus efficaces pour augmenter la rigidité du tendon (résistance du tendon à la force appliquée) et le module de Young (rigidité normalisée par rapport à la surface et aux dimensions de la section transversale du tendon) en 4 à 8 semaines. Vous pouvez périodiser ce type de travail tout au long de la saison avec une intensité élevée pendant la pré-saison suivi d'un microdosage en cours de saison.
Ces dernières années, le rôle de l'isométrique sur la modulation des douleurs tendineuses a fait l'objet de nombreux débats. Personnellement, je trouve que certains athlètes y répondent subjectivement bien et je les inclurais dans leur échauffement avant les séances de course à pied.
L'orientation future de la gestion des lésions du tendon d'Achille pourrait être l'utilisation d'outils de surveillance et d'évaluations tout au long de la saison 
Dr. GriFFin
L'orientation future de la gestion des blessures du tendon d'Achille pourrait être l'utilisation d'outils de surveillance et d'évaluations tout au long de la saison. Il existe de bonnes preuves de l'utilisation de l'UTC (ultrasound tissue characterization ) pour dépister les changements de types visualisantes (echo type) dans les tendons. Les Échos type de type I indiquent des faisceaux de fascicules tendineux sains et alignés, et une augmentation proportionnelle plus importante des écho types de type II, II et IV, respectivement, indique des modifications pathologiques. Cependant, la pathologie sur l'imagerie n'indique pas toujours une blessure ou une douleur, mais pourrait suggérer un remodelage aigu se produisant dans le tendon, indiquant la nécessité d'interventions d'entraînement ou de récupération appropriées. Il serait également utile de disposer d'un moyen pratique mais précis de mesurer la rigidité  (stiffness) du tendon afin de pouvoir déterminer la force de flexion plantaire nécessaire pour atteindre un niveau optimal de déformation (4 %-6 %) pour des adaptations favorables du tendon. La méthode la plus précise consiste à effectuer des contractions isométriques sur une machine isocinétique utilisant des échographies en temps réel (real-time ultrasound), où l'on calcule la force et la déformation du tendon d'Achille tout en corrigeant les rotations du talon. Cette méthode peut surestimer la déformation du tendon et les contributions des  fléchisseurs dorsaux, ce qui peut surestimer le couple des fléchisseurs plantaires. Mais cette méthode prend beaucoup de temps et nécessite un traitement important des données. Les méthodes pratiques comme l'élastographie (shear wave elastography) ont leurs limites pour mesurer avec précision les propriétés mécaniques du tissu tendineux. Enfin, il est important de prendre en compte les caractéristiques morphologiques variables du soléaire, des gastrocnémiens médiaux et latéraux, ainsi que le degré de torsion des fascicules sub-tendineux lorsqu'ils forment le tendon d'Achille, car les différentes contributions musculaires peuvent avoir un impact sur l'orientation de la déformation du tendon. 

Freelap USA :
 Parlons des surfaces et des blessures. Le choc tibial est plus élevé avec la course sur herbe, et la prétension ou l'activation est plus élevée avec les surfaces plus dures. Ces détails susmentionnés rendent le retour au jeu très difficile à décider pour certains professionnels. Comment mieux séquencer ou structurer l'entraînement pour que les athlètes puissent utiliser plus efficacement les différentes surfaces lors de la réhabilitatioin ou de la récupération ?

C.G : C'est un sujet qui m'intéresse, car je traite régulièrement des coureurs qui ont souffert d'une atteinte de stress tibial. La croyance traditionnelle était que de telles blessures étaient causées par le fait des impacts au sol, et les premières preuves suggéraient qu'un taux de charge élevé sur le pic initial de la courbe verticale de la force de réaction au sol était un facteur de risque. Des travaux récents nous orientent vers des lésions de stress osseux causées par la fatigue mécanique, et indiquent que les contractions musculaires augmentent la charge osseuse plus que le taux de charge verticale.

En ce qui concerne la surface d'entraînement, je suis davantage convaincu que c'est l'adaptation à une surface différente alors que les charges d'entraînement restent constantes qui peut être problématique. On pourrait dire la même chose du changement de chaussures. Les schémas de coordination des muscles et des articulations changent au fur et à mesure qu'ils s'adaptent à la nouvelle surface, et il se peut que les muscles soient davantage activés, ce qui entraîne des charges osseuses plus élevées, ou qu'ils se fatiguent plus tôt, ce qui entraîne des chocs osseux plus importants - ou une combinaison des deux. Pour les sports sur terrain, ce problème peut se poser tout au long de la saison, lorsque les conditions météorologiques et la surface du sol changent, ou que les athlètes passent d'un entraînement sur un terrain en gazon artificiel à un autre. Dans le domaine de l'athlétisme, le plus grand défi que j'observe se situe au printemps, lorsque les séances d'entraînement de haute intensité se font avec des pointes.
L'utilisation de dispositifs portables tels que l'IMU (inertial measurement units) peut aider à contrôler certains des facteurs de risque de lésions dues au stress osseux. J'ai une bonne étude de cas d'un coureur ayant des antécédents de fractures de stress du tibia qui a porté le dispositif IMU d'iMeasureU pendant quatre semaines. Nous avons également évalué sa force isocinétique de la cheville et sa force réactive, et nous avons identifié des déficits du côté blessé. Au cours de cette période, il a développé des symptômes de douleur tibiale médiale sur une course particulière. Nous avons pu suivre son stimulus osseux (en utilisant l'algorithme d'iMeasureU, qui inclut le choc tibial et le nombre de pas) pour chaque session d'entraînement, et son côté blessé a toujours montré une asymétrie fonctionnelle. Cependant, les jours précédant l'augmentation de la symptomatologie et suivant une séance de plyométrie, son côté blessé présentait un stimulus osseux symétrique que nous avons attribué à une réponse de potentialisation à une séance d'entraînement plyométrique. Les jours suivants, il a ressenti la poussée lors d'une course plus longue. Nous avons pu utiliser ce retour d'information pour en déduire que son membre blessé n'était pas adapté à ce nouveau stimulus osseux symétrique et avons conseillé une fenêtre de récupération plus longue lorsque nous avons observé une augmentation de la charge osseuse sur ce membre. Au cours de la dernière semaine de l'étude de cas de quatre semaines, il a présenté un stimulus osseux symétrique et n'a plus eu de symptômes depuis. Sur la base de mon expérience avec cette étude de cas particulière, et même si la surface d'entraînement n'était pas le problème, je pense que vous pouvez utiliser l'IMU pour surveiller le stimulus osseux en réponse à un changement de surface et ajuster les charges d'entraînement et les fenêtres de récupération en conséquence.


Freelap USA :
 La pliométrie peut être formidable pour certains athlètes mais un fléau pour d'autres. Comment individualiser la pliométrie dans l'entraînement en dehors de la capacité technique ? Il semble que l'entraînement en groupe ait abaissé le niveau de personnalisation de l'entraînement au saut.

C.G :
  Je pense que cela revient au type d'athlète auquel vous avez en face de vous et à la classification commune des "pousseurs" et des "tireurs" (“pushers”-“pullers”), ainsi qu'aux nombreuses nuances de ce spectre. De nombreux entraîneurs diront que les athlètes qui s'appuient davantage sur leurs qualités élastiques ne réagissent pas toujours bien lorsqu'une concentration sur la force maximale est introduite trop brusquement. On pourrait dire la même chose des athlètes qui comptent sur leurs capacités de force élevée mais qui possèdent des qualités de force réactive limitées.Je pense qu'il est important de comprendre le profil de l'athlète et les exigences de son sport. S'il est tentant de se concentrer sur l'amélioration de leurs points faibles, il est important de ne pas perdre de vue les qualités athlétiques qui ont fait leur succès. Si vous établissez le profil d'un groupe à l'aide d'une évaluation de test de reactive strength  (Drop Jump, 10-5, ou tout autre hop test), et que vous voyez les athlètes dans le quartile inférieur des scores RSI que vous souhaitez améliorer, la première étape consiste à déterminer leur facteur limitant. Est-ce qu'ils ont besoin de plus de temps au sol pour l'impulsion ? Ont-ils une mauvaise rigidité des tendons ? S'agit-il d'un problème de contractilité musculaire ? Ou bien s'agit-il d'un manque d'habileté ou de coordination ? Si quelqu'un effectue un Drop Jump de 30 centimètres et qu'il ne peut pas rebondir à une hauteur proche de celle-ci en retour, même après avoir légèrement modifié le temps de contact, nous devons être prudents. Ses unités muscle-tendon n'ont peut-être pas la capacité de gérer des forces excentriques élevées et d'utiliser correctement l'énergie de déformation élastique du tendon.
En plus de regarder les chiffres RSI (Reactive Strength Index), je regarde aussi la forme de la courbe de la force verticale de réaction au sol.
Dr. Griffin
En examinant les modèles de contact avec le pied, il est indiqué par une ligne une bonne rigidité de l'articulation de la cheville lorsque nous provoquons une dorsiflexion active avant le contact initial. Une fluctuation de cette ligne coïncide souvent avec une réception passive en flexion plantaire et démontre une faible rigidité de la cheville. Je trouve que cela peut être modifié lorsque nous refaisons le test après avoir donné un feedback à l'athlète et lui avoir donné des indications. Pour les sportifs sur terrain possédant une masse musculaire élevée (nous en voyons généralement chez les joueurs de rugby), l'utilisation d'une bande en assistance peut aider à affiner la gestuelle pour améliorer leur force réactive. Je me concentre également sur les schémas de coordination de base dans les exercices de skeeping et de "ankling" avant de passer aux sauts à la corde, aux Drop Jump et aux exercices plus avancés. Je me concentre sur un bon alignement lors du contact avec le sol (cheville, genoux et hanches à la verticale avec un bon contrôle lombo-pelvien) et je surveille ceux le "repli" précoce pendant la phase de vol. Certains de ces petits détails peuvent être oubliés dans un groupe. Certains athlètes peuvent avoir besoin de passer plus de temps à travailler sur des exercices de renforcement des mollets pour conditionner l'unité muscle-tendon aux charges pliométriques. La rigidité du tendon est importante pour la performance plyométrique, car elle influence le temps de contact et la hauteur du saut. D'une manière ou d'une autre, je pense que l'amélioration de la force réactive (reactive strength ) est du temps bien employé, tant du point de vue de la performance que de la stratégie de prévention des blessures. Les blessures telles que la rupture du LCA ou les entorses des ligaments de la cheville se produisent en moins de 100 millisecondes, ce qui est trop tard pour que les muscles produisent une force suffisante en réponse au contact avec le sol. Par conséquent, la pré-activation avant la frappe du pied est essentielle, et la rigidité articulaire et la force réactive sont étroitement liées au taux de développement de la force en phase précoce. Cependant, pour les athlètes ayant peu ou pas d'antécédents d'entraînement plyométrique, il peut être nécessaire d'introduire une approche à long terme et de la faire progresser en toute sécurité.


Freelap USA : L'entraînement Barefoot est toujours d'actualité - qu'en pensez-vous ? Il semble que cela puisse être problématique pour certains, mais utile pour ceux qui recherchent un entraînement musculaire sélectif sous le genou.

Dans le monde de la course à pied, nous avons assisté à un grand bouleversement au cours des dix dernières années environ, influencé par le livre Born to Run. Celui-ci promouvait le concept de course pieds nus ou de chaussures minimalistes, car c'est ce pour quoi nous étions naturellement adaptés d'après nos ancêtres hominidés. Ensuite, nous avons eu un grand nombre de blessures subies par les personnes qui ont fait ce changement !
Je crois qu'il y a une place pour l'entraînement pieds nus-barefoot, et j'encourage certainement les athlètes à faire des exercices, des courses courtes et des exercices de force pieds nus. L'un de mes exercices de renforcement des mollets les plus populaires est toujours effectué pieds nus, où je mets l'accent sur le positionnement du pied, le contrôle de l'arrière-pied et la mise en charge par la première articulation MTP pour favoriser le recrutement des muscles intrinsèques et extrinsèques du pied, ainsi que le développement de la force du mollet. Mais l'exercice pieds nus peut être déconseillé à un athlète souffrant d'une sésamoïdite, d'une lésion de voûte plantaire ou d'un hallux rigidus.
Tout dépend donc de l'athlète et de ce que vous essayez d'obtenir, ainsi que de l'adéquation de la charge. Il y a un temps et un lieu pour de nombreuses interventions, même si elles semblent un peu extrêmes !


L'article / Interview

  • Repairing and Reloading the Running Athlete with Colin Griffin - SimpliFaster. https://simplifaster.com/articles/repairing-and-reloading-the-running-athlete-with-colin- griffin/


    Reference

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