Changements dans la cinétique et la cinématique d'une manœuvre de COD réactive après une réhabilitation réussie d'AGP.

Kinesport
La pubalgie (AGP) est une présentation douloureuse très répandue dans les sports impliquant des activités telles que les sprints, les frappes, les accélérations et les changements rapides de direction. Les athlètes affectés souffrent de douleurs situées dans la région pelvienne antérieure, qui sont généralement aggravées par la charge dynamique des tissus osseux et musculo-tendineux. De multiples facteurs de risque ont été signalés, notamment le sport, la position de jeu, les antécédents d'entraînement et la force des adducteurs, mais l'étiologie et le traitement optimal de cette affection restent mal compris car l'AGP suit souvent une présentation subaiguë prolongée, pendant laquelle les athlètes continuent de s'entraîner et de jouer et présente un taux de récurrence élevé.
Compte tenu du profil subaigu et des taux de récidive, des études récentes ont examiné le mouvement multiplanaire du corps entier pour étudier les mécanismes potentiels de blessure et surveiller les changements après une intervention de réhabilitation afin de mieux comprendre la biomécanique associée à la présence et à la récupération des AGP.

Jusqu'à présent, les recherches dans ce domaine ont principalement porté sur les manœuvres de changement de direction (COD), car elles sont omniprésentes dans les sports de terrain et sont le plus souvent considérées comme responsable des AGP, mais les tâches de saut et de réception ont également été étudiées.

Nombreux facteurs de risque potentiels signalés pour l'AGP sont associés à une altération de la fonction neuromusculaire et à une diminution de l'amplitude articulaire de la hanche. On peut s'attendre à ce que ces facteurs se traduisent par une altération de la cinématique et de la cinétique lors de tâches spécifiques à l’activité sportive en raison de la relation entre l'altération de la fonction neuromusculaire isolée au niveau des articulations et la modification de la dynamique segmentaire du corps entier qui a été démontrée pour diverses déficiences. Comme les forces appliquées aux tissus dépendent des relations cinématiques entre les segments, tout déficit de force ou de contrôle devrait se manifester au niveau de multiples articulations et structures. Cette prémisse est soutenue par les résultats d'études portant sur les manœuvres de COD dans l'AGP, des différences dans les variables cinétiques et cinématiques dans les trois plans ont été identifiées au niveau de la hanche, du genou, du tronc et de la cheville après la rééducation et en comparant les personnes avec et sans antécédents d'AGP.

La décharge compensatoire des structures faibles ou douloureuses peut impliquer une redistribution vers d'autres articulations et vers le membre controlatéral. En particulier, le contrôle du plan frontal du tronc a été impliqué dans une grande variété de blessures des membres inférieurs dans les sports multidirectionnels, en raison de la grande influence de ce segment de masse relativement élevée sur les couples articulaires. Plus récemment, on a constaté que les moments et les puissances de flexion plantaire de la cheville dans les tâches de saut et de COD augmentaient parallèlement à une résolution des symptômes de l'AGP, et qu'ils étaient plus faibles chez les personnes présentant un AGP que chez des sujets sains. Il a été démontré que l'articulation de la cheville contribue le plus à l'absorption de l'énergie mécanique lors des réceptions sur une seule jambe, en modulant les charges subies au niveau des articulations proximales. La réduction de la rigidité de la cheville peut indiquer un mécanisme compensatoire pour réduire les pics de forces, ou peut représenter un manque de capacité à générer rapidement des forces élevées.
Quoi qu'il en soit, les moments et les puissances de flexion plantaire à angle plus faible sont associés à des temps de COD plus lents chez les athlètes non blessés, ce qui montre une corrélation évidente avec une performance réduite. Une récente étude menée sur une large cohorte de patients atteints d'AGP effectuant une manœuvre de COD à 110° avant et après une rééducation réussie a identifié des changements dans vingt-huit variables biomécaniques, notamment une réduction de la flexion latérale du tronc, une augmentation de la rotation du bassin dans le sens de la marche, une augmentation de la flexion de hanche, une réduction de la flexion du genou et une augmentation du moment de flexion plantaire de la chevilleCes résultats soulignent non seulement le rôle potentiel du COD dans l'AGP, mais aussi la valeur potentielle de cette stratégie pour orienter les réhabilitations et évaluer les interventions.

Les manœuvres de COD dans les sports de terrain sont souvent non-planifiées,
car les athlètes réagissent aux mouvements des autres joueurs et de la balle. Les tâches de COD non-planifiées sont susceptibles de refléter plus fidèlement les stratégies de mouvement mises en œuvre pendant le jeu. L'analyse de la biomécanique des COD non-planifiés chez les patients atteints d'AGP peut donc mettre en évidence des variables plus représentatives des patterns de mouvement qui ont à l'origine provoqué les symptômes et qui sont au centre du retour au sport.

L'objectif de la présente étude, traduite par Anthony MARTIN,  était d'étudier les changements des variables cinématiques, cinétiques et de performance chez des patients atteints d'AGP effectuant une manœuvre de COD non-planifiée à la suite d'une réhabilitation réussie axée sur le contrôle inter-segmentaire, la course linéaire et la mécanique de COD.
L'hypothèse, basée sur les résultats précédents de tâches de COD planifiées, était (a) un meilleur contrôle du tronc, caractérisé par une augmentation de la rotation du corps dans le sens de la marche et une réduction de la flexion latérale dans le plan frontal ; (b) une augmentation de la dorsiflexion de la cheville dans le plan sagittal, des moments et de la puissance ; et (c) des temps de réalisation plus rapides des COD après l'intervention.

MÉTHODES

Trente-cinq sportifs récréatif masculins de sport de terrain multidirectionnel ayant un diagnostic anatomique relevant de l'AGP 39 (moyenne ± ET : âge 24,9 ± 5,8 ans ; taille 180,6 ± 6,3 cm ; masse 78,7 ± 8,6 kg) qui s'étaient présentés à la Sport Surgey Clinic de Dublin, en Irlande, ont participé à cette étude. Cette cohorte répondait aux critères d'éligibilité et avait effectué une séance de test en laboratoire avant et après la réhabilitation. Les sites de douleur étaient rectus aponevrosis (55 %), l'adducteur (26 %), l'iliopsoas (26 %) et la hanche (23 %).
Les principaux sports pratiqués par les participants étaient le football gaélique (49 %), le football (23 %), le hurling (14 %) et le rugby (14 %). Il était prévu de ne rapporter que les changements biomécaniques post-intervention avec une taille d'effet standardisée (d de Cohen) de 0,5 (moyenne) 40 ou plus, étant donné la nature exploratoire de l'étude, afin de minimiser la sur-interprétation des petites différences. La durée médiane de la douleur auto-déclarée au moment de la première séance de test était de 28 semaines (IQR 16-52 semaines).

Les participants ont effectué une tâche de COD non-planifiée à 90° avant (PRE) et après (POST) une intervention de réhabilitation. La tâche consistait à courir vers un mannequin immobile, à répondre à un signal visuel pour indiquer la direction de la manœuvre (gauche ou droite), à couper dans la direction indiquée et enfin à passer par une deuxième porte (porte 2 ou 3) située à 2 m du mannequin (figure 1). Le signal visuel était donné 4 m avant d'atteindre le mannequin et la direction était choisie au hasard pour chaque essai, jusqu'à ce que trois essais valides aient été recueillis dans chaque direction. Le temps total de la manœuvre, depuis l'apparition du signal visuel jusqu'au passage de la dernière porte, a été enregistré à l'aide de cellules photoélectriques (SMARTSPEED, Fusion Sport, QLD, Australie).
Le programme de réhabilitation se composait de trois niveaux :

  • Le niveau 1 était axé sur le contrôle inter-segmentaire et la force.
  • Le niveau 2 sur la mécanique de course linéaire et la tolérance aux charges.
  • Le niveau 3 sur le sprint et la mécanique multidirectionnelle.

La compétence a été acquise à chaque niveau avant de passer au suivant, et les participants ont pu entreprendre des exercices multidirectionnels sans douleur et à une intensité maximale avant d'être autorisés à reprendre le jeu et à revenir pour les tests POST14. En bref, les critères de progression et de retour au jeu étaient les suivants : crossover sign négatif (progression du niveau 1 au niveau 2) ; rotation interne de hanche symétrique à 90°, squeeze test à 45° négatif et achèvement sans symptômes d'un programme de course linéaire progressive (progression du niveau 2 au niveau 3) ; et achèvement sans symptômes d'un programme de sprints et d'exercices multidirectionnels avec toutes les tâches accomplies à intensité maximale (autorisation de retour au jeu et tests POST).
Le temps médian entre les séances de tests PRE et POST était de 10,9 semaines (IQR 8,6 - 12,8 semaines). Les participants ont rempli le questionnaire HAGOS (Copenhagen Hip And Groin Outcome Score) (Thorborg, Hölmich, Christensen, Petersen, & Roos, 2011) au moment de chaque session de test.

RÉSULTATS

Des changements significatifs avec des tailles d'effet modérées ont été identifiés dans les variables biomécaniques cinématiques et cinétiques pendant la phase d’appui en POST.

  • Le centre de masse (COM) a été positionné plus en avant par rapport au centre de pression (COP) (58- 100% de la phase d’appui).
  • La rotation du bassin dans le plan transversal vers la direction de la course prévue a augmenté en POST en phase d’appui (0-100 %).
  • La dorsiflexion de la cheville a également augmenté (27-100% en phase d'appui) et les participants ont démontré un moment interne de flexion plantaire de cheville et une puissance plus importante pendant la seconde moitié de l'appui (Figure 2).

Ces variables (indiquées dans le tableau ci-dessous) sont les seules pour lesquelles des différences significatives de n'importe quelle taille d'effet ont été identifiées.
Toutes les sous-échelles de HAGOS se sont améliorées de manière significative de PRE à POST (p<0,001, d de Cohen 0,91-1,89).

DISCUSSION

Des changements significatifs dans la cinématique et la cinétique ont été constaté, mais pas dans les variables de performance, à la suite de la réhabilitation. Ces même variables biomécaniques cinématiques et cinétiques ont également été constatées dans un COD à 110° planifié dans une autre cohorte expérimentale 14, ce qui indique que les changements post-réhabilitation sont communs à toutes ces manœuvres malgré la différence d'angle de COD et de statut d'anticipation.
Il est à noter que la majorité des changements identifiés dans les variables biomécaniques se situaient au niveau de la cheville. La cheville module à la fois la transmission des GRF aux structures proximales et est mécaniquement influencée par les segments de masse relativement élevée du haut du corps et de la partie proximale. Une plus grande puissance et un plus grand moment de flexion plantaire de cheville, comme observé après la réhabilitation, ont été précédemment associés à une réduction du temps nécessaire à la réalisation des manœuvres de COD planifiées et a démontré une capacité accrue à générer une force rapidement autour de la cheville dans le plan sagittal.

Le COM était dans une position plus antérieure par rapport au COP après la rééducation, avec une augmentation correspondante de la dorsiflexion de cheville évidente pour la majorité des positions. Il a été rapporté qu'une plus grande dorsiflexion augmente la capacité à générer des forces élevées des fléchisseur plantaire de la cheville. Des exercices similaires à ceux incorporés dans l'intervention de réadaptation se sont avérés augmenter la puissance isocinétique des fléchisseurs plantaires et le pic de couple dans diverses populations expérimentales ; on peut donc s'attendre à ce que l'intervention ait développé ces qualités.

Des travaux récents utilisant une tâche de saut latéral pour comprendre les effets de la rééducation AGP dans une cohorte similaire ont également identifié des moments et des puissances plus importants dans le plan sagittal de la cheville après une rééducation réussie, suggérant que ces changements ne sont pas spécifiques à la tâche mais plus généralement représentatifs soit d'une augmentation de la capacité neuromusculaire, soit d'une diminution du besoin de protection pour limiter les pics forces. Comme la force et le contrôle neuromusculaire au niveau de l'articulation de la cheville influencent la dynamique des segments proximaux, cette étude suggère que la biomécanique de la cheville pourrait être un axe important des stratégies de rééducation de l'AGP.
Les travaux précédents examinant les facteurs associés aux douleurs liées au sport dans la région de la hanche et de l'aine se sont généralement concentrées sur les variables relatives au bassin, à la hanche et au tronc. Les auteurs n'ont pas identifié de changements dans le plan frontal indiquant une réduction de l'inclinaison latérale du bassin et du thorax après la rééducation, bien que ces deux facteurs aient déjà été observés avec des tailles d'effet moyennes à grandes (0,62 et 0,79) lors d'une manœuvre similaire de COD planifiée. L'absence de modifications biomécaniques liées à la hanche et au tronc identifiée ici, pourrait s'expliquer par les différences entre les études en ce qui concerne l'angle du COD étudié ou pourrait être une démonstration des exigences différentes présentes lors d’un COD non planifié.

Les auteurs n’ont pas non plus identifié de différences significatives dans les variables de performance (bien que la valeur p pour le temps total soit juste en dehors du seuil significatif), et les tailles d'effet étaient triviales à faibles, ce qui suggère que les mesures de temps et de vitesse utilisées peuvent ne pas être des marqueurs utiles de l'état de réhabilitation de l'AGP dans cette manœuvre et aussi que les changements biomécaniques observés ne sont probablement pas de simples corrélats d'une vitesse modifiée.
Les auteurs ont choisi de ne signaler que les changements biomécaniques post-intervention avec une taille d'effet standardisée de Cohen de 0,5 (moyenne) ou plus afin de réduire la surinterprétation des petites différences. Cependant, il n'est pas nécessairement vrai que les plus grandes tailles d'effet standardisées correspondent aux différences les plus importantes sur le plan clinique, et il est donc important pour les études futures de s'appuyer sur ce travail exploratoire et de développer une meilleure compréhension de la relation entre la biomécanique et l'AGP.
Le terme AGP est utilisé en incluant tous les domaines de sensibilité palpatoire décrits dans l'accord de Doha sur la terminologie des douleurs de la hanche et de l'aine 58. Cependant, le principal site de douleur à la palpation des participants en position assise avec résistance était, pour la majorité d'entre eux, une zone située en dessous du tubercule pubien, appelée rectus aponevrosis. Cette zone de sensibilité palpatoire n'est pas couverte par l'accord de Doha et l'anatomie palpatoire nécessite donc une explication et une différenciation supplémentaires.

CONCLUSION

Des modifications systématiques de la cinétique et de la cinématique d'une manœuvre de COD réactive à 90° ont été constatées chez des patients souffrant d’AGP et ayant bénéficié d'une réhabilitation réussie basée sur l'exercice. Tous les changements identifiés ont également été observés précédemment lors d'un COD à 110° planifié dans une autre cohorte expérimentale 14, ce qui suggère que ces modifications post-réadaptation du mouvement sont robustes aux différences de statut d'anticipation. La localisation des modifications cinétiques de l'articulation de la cheville sont notables et suggèrent que le rôle de l'altération de sa mécanique comme cause ou conséquence de l'AGP pourrait justifier une étude plus approfondie.

Bibliographie

Daniels, K. A., King, E., Richter, C., Falvey, É., & Franklyn‐Miller, A. (2020). Changes in the kinetics and kinematics of a reactive cut manoeuvre after successful athletic groin pain rehabilitation. Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports.

1. Waldén M, Hägglund M, Ekstrand J. The epidemiology of groin injury in senior football: a systematic review of prospective studies. Br J Sports Med. 2015;49(12):792-797. doi:10.1136/bjsports-2015-094705
2. O’Connor D. Groin injuries in professional rugby league players: a prospective study. J Sports Sci. 2004;22(7):629-636. doi:10.1080/02640410310001655804
3. Brooks JHM. Epidemiology of injuries in English professional rugby union: part 2 training Injuries. Br J Sports Med. 2005;39(10):767-775. doi:10.1136/bjsm.2005.018408
4. Emery CA, Meeuwisse W, Powell J. Groin and abdominal strain injuries in the National Hockey League. Clin J Sport Med. 1999;9:151-156.
5. Brooks JHM. Epidemiology of injuries in English professional rugby union: part 1 match injuries. Br J Sports Med. 2005;39(10):757-766. doi:10.1136/bjsm.2005.018135
6. Orchard J, Seward H. Epidemiology of injuries in the Australian Football League, seasons 1997–2000. Sport Med. 2002;36:39-45.
7. Wilson F, Caffrey S, King E, Casey K, Gissane C. A 6-month prospective study of injury in Gaelic football. Br J Sports Med. 2007;41(5):317-321. doi:10.1136/bjsm.2006.033167
8. Murphy JC, O’Malley E, Gissane C, Blake C. Incidence of Injury in Gaelic Football: A 4-Year Prospective Study. Am J Sports Med. 2012;40(9):2113-2120. doi:10.1177/0363546512455315
9. Hölmich P, Thorborg K, Dehlendorff C, Krogsgaard K, Gluud C. Incidence and clinical presentation of groin injuries in sub-elite male soccer. Br J Sports Med. 2014;48(16):1245-1250. doi:10.1136/bjsports-2013-092627
10. Whittaker JL, Small C, Maffey L, Emery CA. Risk factors for groin injury in sport: an updated systematic review. Br J Sports Med. 2015;49:803-809. doi:10.1136/bjsports-2014-094287
11. Ryan J, Deburca N, Creesh KM. Risk factors for groin/hip injuries in field-based sports: a systematic review. Br J Sports Med. 2014;(0):1-8. doi:10.1136/bjsports-2013-092263
12. Esteve E, Clausen MB, Rathleff MS, et al. Prevalence and severity of groin problems in Spanish football: A prospective study beyond the time-loss approach. Scand J Med Sci Sport. 2019;30(5):914-921. doi:10.1111/sms.13615
13. Arnason A, Sigurdsson SB, Gudmundsson A, Holme I, Engebretsen L, Bahr R. Risk Factors for Injuries in Football. Am J Sports Med. 2004;32(SUPPL. 1):5-16. doi:10.1177/0363546503258912
14. King E, Franklyn-Miller A, Richter C, et al. Clinical and biomechanical outcomes of rehabilitation targeting intersegmental control in athletic groin pain: prospective cohort of 205 patients. Br J Sports Med. 2018;52:1054-1062. doi:10.1136/bjsports-2016-097089
15. Franklyn-Miller A, Richter C, King E, et al. Athletic groin pain (part 2): A prospective cohort study on the biomechanical evaluation of change of direction identifies three clusters of movement patterns. Br J Sports Med. 2017;51(5):460-468. doi:10.1136/bjsports-2016-096050
16. Edwards S, Brooke HC, Cook JL. Distinct cut task strategy in Australian football players with a history of groin pain. Phys Ther Sport. 2017;23:58-66. doi:10.1016/j.ptsp.2016.07.005
17. Gore S, Franklyn-Miller A, Richter C, King E, Falvey EC, Moran K. The effects of rehabilitation on the biomechanics of patients with athletic groin pain. J Biomech. 2020;23(99):109474. doi:10.1016/J.JBIOMECH.2019.109474
18. Janse van Rensburg L, Dare M, Louw Q, et al. Pelvic and hip kinematics during single-leg droplanding are altered in sports participants with long-standing groin pain: A cross-sectional study. Phys Ther Sport. 2017;26:20-26. doi:10.1016/j.ptsp.2017.05.003
19. Gore SJ, Franklyn-Miller A, Richter C, Falvey EC, King E, Moran K. Is stiffness related to athletic groin pain? Scand J Med Sci Sport. 2018;28(6):1681-1690. doi:10.1111/sms.13069
20. Kloskowska P, Morrissey D, Small C, Malliaras P, Barton C. Movement Patterns and Muscular Function Before and After Onset of Sports-Related Groin Pain: A Systematic Review with Metaanalysis. Sport Med. 2016;46(12):1847-1867. doi:10.1007/s40279-016-0523-z
21. Estwanik JJ, Sloane B, Rosenberg MA. Groin Strain and Other Possible Causes of Groin Pain. Phys Sportsmed. 1990;18(2):54-65. doi:10.1080/00913847.1990.11709972
22. Weinhandl JT, Earl-Boehm JE, Ebersole KT, Huddleston WE, Armstrong BSR, O’Connor KM. Reduced hamstring strength increases anterior cruciate ligament loading during anticipated sidestep cutting. Clin Biomech. 2014;29(7):752-759. doi:10.1016/j.clinbiomech.2014.05.013
23. Oberländer KD, Brüggemann GP, Höher J, Karamanidis K. Altered landing mechanics in ACLreconstructed patients. Med Sci Sports Exerc. 2013;45(3):506-513. doi:10.1249/MSS.0b013e3182752ae3
24. Havens KL, Sigward SM. Joint and segmental mechanics differ among running and cutting maneuvers in skilled athletes. Gait Posture. 2015;41(1):33-38. doi:10.1016/j.gaitpost.2014.07.022
25. Winter D. Human balance and posture control during standing and walking. Gait Posture. 1995;3(4):193-214. doi:10.1016/0966-6362(96)82849-9
26. Orishimo KF, Kremenic IJ, Mullaney MJ, McHugh MP, Nicholas SJ. Adaptations in single-leg hop biomechanics following anterior cruciate ligament reconstruction. Knee Surgery, Sport Traumatol Arthrosc. 2010;18(11):1587-1593. doi:10.1007/s00167-010-1185-2
27. Decker MJ, Torry MR, Noonan TJ, Riviere A, Sterett WI. Landing adaptations after ACL reconstruction. Med Sci Sports Exerc. 2002;34(9):1408-1413. doi:10.1097/00005768-200209000- 00002
28. Miles JJ, King E, Falvey ÉC, Daniels KAJ. Patellar and hamstring autografts are associated with different jump task loading asymmetries after ACL reconstruction. Scand J Med Sci Sports. 2019;0:1-11. doi:10.1111/sms.13441
29. Dempsey AR, Lloyd DG, Elliott BC, Steele JR, Munro BJ, Russo KA. The effect of technique change on knee loads during sidestep cutting. Med Sci Sports Exerc. 2007;39(10):1765-1773. doi:10.1249/mss.0b013e31812f56d1
30. Frank B, Bell DR, Norcross MF, Blackburn JT, Goerger BM, Padua DA. Trunk and hip biomechanics influence anterior cruciate loading mechanisms in physically active participants. Am J Sports Med. 2013;41(11):2676-2683. doi:10.1177/0363546513496625
31. Jones PA, Herrington LC, Graham-Smith P. Technique determinants of knee joint loads during cutting in female soccer players. Hum Mov Sci. 2015;42:203-211. doi:10.1016/j.humov.2015.05.004
32. Yeow CH, Lee PVS, Goh JCH. An investigation of lower extremity energy dissipation strategies during single-leg and double-leg landing based on sagittal and frontal plane biomechanics. Hum Mov Sci. 2011;30(3):624-635. doi:10.1016/j.humov.2010.11.010
33. Chinnasee C, Weir G, Sasimontonkul S, Alderson J, Donnelly C. A biomechanical comparison of single-leg landing and u sidestepping. Int J Sports Med. 2018;39(8):636-645.
34. Marshall BM, Franklyn-Miller AD, King E, et al. Biomechanical factors associated with time to complete a change of direction cutting maneuver. J Strength Cond Res. 2014;28(10):2845-2851. doi:10.1519/JSC.0000000000000463
35. Brown SR, Brughelli M, Hume PA. Knee Mechanics During Planned and Unplanned Sidestepping: A Systematic Review and Meta-Analysis. Sport Med. 2014;44(11):1573-1588. doi:10.1007/s40279- 014-0225-3
36. Almonroeder TG, Garcia E, Kurt M. The Effects of Anticipation on the Mechanics of the Knee During Single-Leg Cutting Tasks: A Systematic Review. Int J Sports Phys Ther. 2015;10(7):918-928.
37. Meinerz CM, Malloy P, Geiser CF, Kipp K. Anticipatory Effects on Lower Extremity Neuromechanics During a Cutting Task. J Athl Train. 2015;50(9):905-913. doi:10.4085/1062-6050-50.8.02
38. O’Connor K, Monteiro SK, Hoelker IA. Comparison of Selected Lateral Cutting Activities Used to Assess ACL Injury Risk. J Appl Biomech. 2009;25:9-21.
39. Falvey ÉC, King E, Kinsella S, Franklyn-Miller A. Athletic groin pain (part 1): a prospective anatomical diagnosis of 382 patients—clinical findings, MRI findings and patient-reported outcome measures at baseline. Br J Sports Med. 2016;50(7):423-430. doi:10.1136/bjsports-2015-094912
40. Cohen J. A Power Primer. Psychol Bull. 1992;112(1):155-159. doi:10.1037/0033-2909.112.1.155
41. Thorborg K, Hölmich P, Christensen R, Petersen J, Roos EM. The Copenhagen Hip and Groin Outcome Score (HAGOS): development and validation according to the COSMIN checklist. Br J Sports Med. 2011;45(6):478-491. doi:10.1136/bjsm.2010.080937
42. Kristianslund E, Krosshaug T, Van den Bogert AJ. Effect of low pass filtering on joint moments from inverse dynamics: Implications for injury prevention. J Biomech. 2012;45(4):666-671. doi:10.1016/j.jbiomech.2011.12.011
43. Winter D. Biomechanics and Motor Control of Human Movement. 3rd editio. Hoboken: John Wiley and Sons, Inc.; 2005.
44. Ramsey J. Functional Data Analysis. John Wiley and Sons, Inc.; 2006.
45. Saha D, Gard S, Fatone S. The effect of trunk flexion on able-bodied gait. Gait Posture. 2008;27(4):653-660.
46. Kluger D, Major MJ, Fatone S, Gard SA. The effect of trunk flexion on lower-limb kinetics of ablebodied gait. Hum Mov Sci. 2014;33(1):395-403. doi:10.1016/j.humov.2013.12.006
47. Havens KL, Sigward SM. Cutting mechanics: Relation to performance and anterior cruciate ligament injury risk. Med Sci Sports Exerc. 2015;47(4):818-824. doi:10.1249/MSS.0000000000000470
48. Herzog W, Read LJ, Keurs HEDJ. Experimental determination of force-length relations of intact human gastrocnemius muscles. Clin Biomech. 1991;6:230-238.
49. Beijersbergen CMI, Granacher U, Gabler M, Devita P, Hortobagyi T. Kinematic Mechanisms of How Power Training Improves Healthy Old Adults’ Gait Velocity. Med Sci Sports Exerc. 2016;49(1):150- 157. doi:10.1249/MSS.0000000000001082
50. Jeon K-K, Kim T-Y, Lee S-H. The effects of a strategic strength resistance exercise program on the isokinetic muscular function of the ankle. J Phys Ther Sci. 2015;27(10):3295-3297.
51. Marín-Cascales E, Alcaraz P, Rubio-Arias J. Effects of 24 weeks of whole body vibration vs. multicomponent training on muscle strength and body composition in postmenopausal women: a randomized controlled trial. Rejuvination Res. 2017;20(3):193-201. doi:10.1089/rej.2016.1877
52. Jeon K-K, Chun S-Y, Seo B. Effects of muscle strength asymmetry between left and right on isokinetic strength of the knee and ankle joints depending on athletic performance level. J Phys Ther Sci. 2016;28:1289-1293.
53. Sedaghati P, Alizadeh M, Shirzad E, Ardjmand A. Review of sport-induced groin injuries. Trauma Mon. 2013;18(3):107-112. doi:10.5812/traumamon.12666
54. Kim JH, Lee K, Kong SJ, An KO. Effect of Anticipation on Lower Extremity Biomechanics During Sideand Cross- Cutting Maneuvers in Young Soccer Players. Am J Sports Med. 2014;42(8):1985-1992. doi:10.1177/0363546514531578
55. Smith N, Dyson R, Hale T, Janaway L. Contributions of the inside and outside leg to maintenance of curvilinear motion on a natural turf surface. 2006;24:453-458. doi:10.1016/j.gaitpost.2005.11.007
56. Houck JR, Duncan A, Haven KE De. Comparison of frontal plane trunk kinematics and hip and knee moments during anticipated and unanticipated walking and side step cutting tasks. Gait Posture. 2006;24(3):314-322. doi:10.1016/j.gaitpost.2005.10.005
57. Gabbett TJ, Kelly JN, Sheppard JM. Speed, Change of Direction Speed, and Reactive Agility of Rugby League Players. J Strength Cond Res. 2008;22(1):174-181. doi:10.1519/JSC.0b013e31815ef700
58. Weir A, Brukner P, Delahunt E, et al. Doha agreement meeting on terminology and definitions in groin pain in athletes. Br J Sports Med. 2015;49(12):768-774. doi:10.1136/bjsports-2015-094869
59. Lee MJC, Lloyd DG, Lay BS, Bourke PD, Alderson JA. Different visual stimuli affect body reorientation strategies during sidestepping. Scand J Med Sci Sport. 2017;27(5):492-500. doi:10.1111/sms.12668
60. Lee MJC, Lloyd DG, Lay BS, Bourke PD, Alderson JA. Effects of different visual stimuli on postures and knee moments during sidestepping. Med Sci Sports Exerc. 2013;45(9):1740-1748. doi:10.1249/MSS.0b013e318290c28a

Inscrivez-vous à notre newsletter

Recevez toutes nos actualités, publications et informations.
Thank you!

  Nos derniers articles