Schéma d'étude : Revue systématique et critique de la littérature n'incluant que des essais cliniques.

  La ou les interventions utilisés : les participants du groupe intervention devaient subir un LL-BFR de 20 à 40% d’une répétition maximum ou un exercice de faible intensité de 10 à 50% de contraction volontaire maximale (MVC). Les participants du groupe contrôle ne devaient subir aucun exercice BFR équivalent.

 Variables étudiées : biomarqueurs sanguins CK, lactate ou lactate déshydrogénase (LDH), myoglobine, hémoglobine, facteur de croissance analogue à l’insuline (IGF-1), GH et IL-6 ainsi qu’une mesure indirecte des dommages musculaires sous forme de gêne ou douleur musculaire, MVC, 1-RM, force musculaire ou puissance, section transversale, volume ou épaisseur du muscle et l’amplitude de mouvement (ROM). Les variables étaient mesurées avant et après l’entrainement et au minimum deux variables étaient reportées par article.

Cinq études ont étudié les biomarqueurs sanguins des lésions musculaires. Une étude montre une augmentation de libération de CK, 72 et 96h après l’exercice dans le groupe d’intervention comparé au groupe contrôle. Cela dit, 2 autres études ne trouvent aucune différence du taux de CK entre les deux groupes. Le tauxd’IGF-1 dans le sang semble augmenter après un entrainement mais les taux de myoglobine ne changent pas pendant et après l’exercice dans les deux groupes (intervention et contrôle). Le taux de GH semble lui plus élevé après l’intervention LL-BFR, avec des taux de lactate élevés et un temps de récupération plus long après chaque exercice à 20% d’intensité d’1-RM estimé pour les extrémités bilatérales en position assise ou semi-inclinée. Deux études ne rapportent aucune différence sur les taux d’IL-6 et myoglobine dans les deux groupes.

Trois études rapportent une augmentation de la gêne ou une douleur musculaire après LL-BFR et une étude montre une diminution du seuil de pression douloureux. Sept articles révèlent que le LL-BFR aide à augmenter 1-RM après l’entrainement. Une étude montre que les participants bénéficiaient en post-exercice du LL-BFR d’une amélioration de la force (1-RM) ou de la puissance en comparaison au groupe contrôle. Cependant, 3 études ne montrent aucune différence entre les deux groupes concernant une augmentation de force 1-RM. LL-BFR augmente la MVC parmi les participants dans une étude, mais deux études montrent une diminution de la MVC après LL-BFR en comparaison au groupe contrôle. Trois études montrent une augmentation de l’épaisseur du muscle et deux études observent une croissance du volume musculaire après l’exercice LL-BFR. De plus, la section transversale musculaire mesurée avant et après l’exercice LL-BFR montre une augmentation significative dans 5 études. Aucune différence entre les groupes n’est rapportée sur l’amplitude du mouvement.

Deux études montrent que LL-BFR peut causer des dommages musculaires avec une augmentation des taux de CK ou une gêne musculaire et une diminution de la MVC ou de l’amplitude de mouvement après exercice. Cependant, 6 études montrent des résultats contraires rapportant que LL-BFR ne cause pas de dommage musculaire. Les 7 autres articles rapportent que ce n’est pas clair si LL-BFR peut mener à des dommages musculaires en raison d’un effet inconnu du muscle squelettique après exercice.